Les travaux à envisager à la suite d’un sinistre
Afin de pourvoir pérenniser la solidité de sa maison fissurée, 3 familles d’action sont à prévoir.
Ces actions sont définies comme suit :
Chapitre 1 : Prendre des dispositions vis-à-vis des ouvrages existants.
Sans entretien, les canalisations EP peuvent se boucher, notamment à cause des feuilles des arbres qui tombent dans les regards. Le maintien de l’écoulement dans les réseaux hydrauliques permettra de réduire les débordements en situation normale.
Cette préconisation s’applique au réseau privé, mais également aux réseaux des concessionnaires.
Les regards des réseaux “EP” et “EU” doivent être maintenus étanches. Cette disposition participera à l’autocurage des conduites lors de leurs mises en charges.
Si un puit est proche de la construction, il faudra vérifier qu’il n’influe pas sur le niveau d’une nappe phréatique de surface, c’est-à-dire dans les premiers mètres sous le terrain. Si c’est le cas, il faudra s’abstenir de pomper durant la période estivale.
Un élagage régulier des arbres permettra de réduire sa végétation, donc ses besoins racinaires. On élaguera régulièrement toute végétation dont la hauteur est équivalente ou supérieure à la hauteur de la construction.
Si la réalisation d’un écran en dur stoppant les racines proches des façades n’est pas envisageable, il faudra annuellement couper les racines, après réalisation d’une tranchée. Dans la pratique, c’est contraignant et peu efficace, car cela ne va pas réduire le réseau de racines secondaires (radicelles).
En présence de terrain argileux, il est fortement recommandé d’avoir des gouttières et des descentes d’eaux qui se jettent dans un regard étanche.
En présence de terrain argileux, les systèmes de récupération d’eau pluviale et de drainage se jetteront gravitairement dans un ouvrage type puisard à environ 5 m des façades, équipé d’un trop-plein.
Le réseau de captation de drainage sera réalisé en drains routiers et seul le tronçon après le puisard sera exécuté avec un drain agricole.
Construire des dispositifs complémentaires
Dans les terrains plats, le premier mètre contre les façades sera équipé d’un “trottoir étanche” en pente sur un mètre de largeur afin de protéger les fondations des eaux de ruissèlements. Ce trottoir pourra être réalisé en béton, ou avec un complexe sable + polyane + dallage.
Si la réalisation d’un trottoir est problématique, la mise en œuvre d’une géomembrane sur 1.5 m de largeur peut être envisagée. Ce dispositif se pose selon une pente de 5 % et sera protégé par au moins de deux couches de géotextile de fort grammage.
Les eaux amenées par le trottoir seront récupérées par un drain de surface. Ce drainage sera réalisé avec un drain routier et selon une pente de 0.5 à 1.5 %, inscrit dans une tranchée drainante composée de 3 couches de matériaux (par exemple cailloux 40 mm, gravier 10 mm et sable grossier).
Si le terrain a une pente de plus de 3 % (3 cm par mètre), il faudra mettre en place en amont de la construction une tranchée drainante dont le fil d’eau est plus bas que la base des fondations (par exemple les semelles).
Dans le cas où le compteur EDF est plus haut que le plancher de la maison, il est fréquent que des voies d’eaux se créent dans les gaines. Pour se prémunir de ce problème, il faudra perforer les gaines à leurs points bas.
Si des arbres adultes sont trop proches des façades, il faudra envisager la réalisation d’écran anti-racinaire afin de pérenniser la succion racinaire. Ces écrans seront alors réalisés grâce à des tranchées dans le sol de 30 cm de largeur, remplis de gros béton. Une hauteur de 2 mètres est un minimum pour escompter un résultat.
Renforcer la maison et ses fondations
En liant les semelles ponctuelles par des longrines, on rigidifie la structure.
En liant les chaînages verticaux et horizontaux par des aciers de reprise, on rigidifie la structure.
On peut rigidifier les ouvertures en forant un acier horizontal repris par des aciers verticaux équipés de platine d’acier.
On peut stabiliser des fondations en forant les murs de soubassement en tête avec des barres inclinées dans un coulis injecté.
Les cavités induites par le retrait des sols peut être avantageusement remplies par des micro-bétons très liquides que l’on injecte.
Il est possible de remonter les planchers affouillés en injectant des résines expansives.
Si la maison est installée sur un vide-sanitaire, on peut envisager de conforter les fondations par des plots sous ces dernières en procédant par tranches d’environ 1.5 m de linéaire.
Je vous ai présenté quelques différentes pistes pour résoudre ce type de problème, mais le sujet est très vaste.
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